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Le fart de glisse aussi appelé fart de glissement sert à optimiser les propriétés de glisse de la semelle.

La fart de glisse protège la semelle contre l’oxydation, et aide à évacuer la couche d'eau produite par le frottement des semelles sur la neige.

 

Les principaux types de farts sont les suivants :

  • farts fluorés 

  • farts céramiques 

  • farts graphites 

  • farts paraffines naturelles 

  • farts siliconés 

  • farts molybdène

 

Mais les plus communs, auxquels nous nous intéresserons, sont les farts fluorés et les farts paraffines naturelles.

 

 

Traditionnellement, les fabricants de fart emploient des durcisseurs microcristallines pour ajuster les températures de fusion du fart, ce qui permet d’élargir la gamme de températures d’utilisation.

Certains de ces composants microcristallines contiennent des fluorocarbures (CFC) et des fluorocarbures bromés , qui s'évaporent dans l'atmosphère et sont  coupables de la destruction de la couche d'ozone et de l'augmentation de l'incidence des rayons ultra-violets sur la surface de la Terre .

 

En utilisant des additifs de type Fischer Tropsch, raffinés par un processus d'exploitation naturel de charbon, similaire au processus de raffinage du pétrole brut, on obtient des additifs semblables aux microcristallines, qui sont néanmoins de meilleur qualité et fonctionnent mieux.

 

Ces additifs, de perfluorocarbure sont totalement fluorés et cependant sont exempts de chlore, de brome et d'hydrogène. Ces additifs sont beaucoup plus stables que les CFC, et ne se dégradent pas lors de l'exposition aux rayons UV. Ils ne contiennent pas de CFC et donc n’endommagent pas la couche d’ozone.

 

La durabilité du fart sur la semelle du ski dépend de la qualité de la cire, du type de semelle, de la méthode d'application de la cire, de la température et de l'humidité de la neige, du type de cristaux de neige sur lequel on glisse et la vitesse à laquelle on skiera.

 

Une autre caractéristique des cires de haute qualité, est l'absence totale de colorants. Ces additifs-ci provoquent une réduction de la vitesse des skis.

 

Les paraffines sont des éléments dérivés du butane et du butanol. L'unité de base de la molécule de paraffine est formée par un atome de carbone et deux d'hydrogène CH2.

 

 

 

 

 

 

 

 

A partir de  cette molécule, nous avons une paraffine consolidée que nous pouvons élever jusqu’à  C36H74. Des molécules avec des structures plus élevées et des masses moléculaires plus élevées ne sont pas considérées comme des paraffines. Donc, les paraffines vont de C4H10 à C36H74, mais celles de meilleure qualité, c'est à dire celles que nous utiliserons dans le monde du ski  sont celles qui vont de C8 H18 à C16 H64, puisque C4H10 et C6H14 sont des gaz.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite, on applique la base fluorée  qui est une paraffine formée d'une molécule de fluor (noyau de carbone C + hydrogène H + fluor F) qui peut être liée avec de la paraffine précédemment appliquée. Elle peut également être appliquée directement sur ​​la semelle, mais ce n'est pas une option  recommandée car elle ne comporte pas une base solide pour rester sur la semelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'hydrogène de la base paraffine et de la base fluorée s’unissent par attraction physique - chimique. À ces hauteurs, nous avons du fluor dans la partie inférieure, au-dessous de la semelle. Le fluor est l'élément avec un plus grand indice d'hydrophobicité, c'est-à-dire qu’il ne tolère pas l'eau. Le fart fluoré est formé par deux molécules de fluor et une molécule de carbone. Pour obtenir le lien de celles-ci, deux molécules de base sont prises de paraffine H-C-F. Le lien de ces molécules donne comme en ressorti le F-C-F avec un déchet de H2, qui se combine avec l’oxygène et donne de l'eau H2O.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout comme quand nous affrontons deux aimants avec le même pôle et ils se repoussent car ils portent la même charge, le fluor du fart et l'hydrogène de la neige, sont aussi repoussés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fluor du fart adhéré à la surface de glissement qui est la semelle,

est repoussé par la propre neige c'est-à-dire par les gouttes microscopiques

d'eau qui se forment par la friction du ski avec la neige.

Plus grand est l’effet hydrofuge de la semelle, plus sphériques seront les gouttes

d'eau qui se forment sur la surface de la semelle.

 

Dans les images que nous voyons à gauche, nous pouvons voir une goutte d'eau

sur une semelle fartée avec base paraffinée P1 dans la photographie du bas et la

même semelle fartée avec le superposition P3 - P4 dans la photographie du haut.

 

 

 

Pour mieux comprendre l’effet hydrophobe du fart nous pouvons comparer la molécule à celle du savon. En effet, le fart tout comme le savon présente une chaîne carbonée hydrophobe qui sera encore plus renforcée avec la présence de Fluor.

 

 

 

 

 

 

 

                      Molécule de savon:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                       Molécule de fart:

 

 

 

 

 

 

D'un autre côté, nous devons faire remarquer que le fluor, étant très hydrophobe, cesse d'agir quand les températures descendent au-dessous de -15 °C car à ce niveau-ci la neige est une masse cristalline très froide, qui n’arrive pas à fondre suffisamment avec la friction des skis. Donc, il y a trop de gouttes d’eau et le fart n’agit plus comme hydrophobe.

En réalité c’est comme si la semelle des skis était en contact avec un tapis d'aiguilles.

 

 Au mieux, nous pouvons arriver à obtenir un gain de 50 % de réduction dans la friction avec l'emploi d’un fart fluoré.

 

Dans les images inférieures, nous pouvons voir la texture de la semelle une fois que nous avons appliqué le fart fluoré. L'image de gauche nous montre la semelle fartée avec le produit en spray et celle de droite, fartée avec le même produit mais en poussière. À vue simple, on peut apprécier la distribution beaucoup plus homogène qu’offre le fart en spray. Par ses caractéristiques, le spray peut être appliqué in situ, en suivant le même processus de pénétration, d'élimination et de nettoyage que les autres farts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actuellement, la majorité des farts ne sont pas mêlés, puisque la formulation de chacun d'eux est idéale pour une condition spécifique de neige. Pour obtenir que le fart pénètre dans les espaces intermoléculaires du polyéthylène nous pouvons employer différentes méthodes :

- la pénétration par fusion (une méthode thermique)

- la pénétration mécanique par friction (une méthode mécanique)

- la pénétration par fixation avec rayons (méthode de rayons infrarouges)

- la pénétration mixte (méthode thermique et méthode mécanique)

- la pénétration par une imprégnation thermoplastique (thermique)

 

De nos jours, le fart est devenu un facteur très important au moment de skier. Une grossière erreur des techniciens et des prévisionnistes sur l'estimation de la qualité du manteau neigeux ou verglacé de la piste relègue les équipes les plus fortes à des places subsidiaires dû au mauvais choix de fart.

 

 

 

 

 

 

 

 

CONSIDÉRATIONS CHIMIQUES ET PHYSIQUES DU FARTAGE

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