T.P.E
La zone répétitive d'un ski est la longueur sur laquelle se répète la largeur minimale du ski dans la ligne de cotes. Un ski avec une ligne de cotes comme celle-là (de l'image inférieure) sera extrêmement facile à déplacer. Avec un seul point étroit, il est indispensable que le skieur soit parfaitement centré sur les skis. N'importe quel déplacement du barycentre, en avant ou en arrière, ou bien latéralement, provoquera l'immédiate réaction du ski qui aura tendance à tourner. La marge d'erreur qui permet une géométrie de ce type est nulle. Le comportement s'approcherait de celui qui aurait une personne sur un cylindre en acier : très difficile de maintenir la stabilité, mais facile, dans la même proportion, de le déplacer latéralement.
Si nous prenons la même géométrie et nous insérons une répétition du point le plus étroit d'environ 6 centimètres de longueur, nous obtiendrons un comportement moins exigeant que dans le cas antérieur.
Le tronçon répétitif permet que le comportement du ski soit plus "civilisé", en permettant de rectifier des petites erreurs dans la technique. Les déplacements de poids par rapport au centre de rotation n'influent pas autant dans le comportement puisqu'il dispose d'une marge de trois centimètres par-devant et trois centimètres par derrière pour bouger les skis. Cette géométrie (en ce qui concerne la zone répétitive) est celle qui s'emploie sur les skis de slalom de haut niveau.
L'équilibre, à un niveau géométrique, entre les prestations et les exigences permet aux skieurs avec une technique raffinée de se développer avec plus de facilités. Le cylindre en acier dont nous avons parlé précédemment, avec un léger aplanissement dans les deux plans parallèles, fait que c´est plus facile de se maintenir stable dans une position centrée, mais pourtant on peut l'altérer avec facilité.
En suivant avec la même géométrie, nous allongeons les répétitions du point le plus étroit jusqu'à 12 centimètres.
Le comportement du ski est énormément adouci, il est plus facile de se maintenir stable sur le ski puisque la marge dont il dispose, avec six centimètres par-devant et six autres par derrière, permettent que le skieur puisse se déplacer sans que cela n'affecte trop la tendance à tourner du ski.
Il faut, au contraire, travailler chaque entrée de virage puisque le ski ne sent pas la "nécessité" de tourner au moindre changement de distribution de poids dans sa géométrie.
Les plans écrasés du cylindre sont beaucoup plus grands, donc il est plus facile de se maintenir centré et confortable, mais il exige un peu plus d'effort pour le déplacer latéralement.
Cette géométrie (en ce qui concerne la zone répétitive) est celle qu'emploient les skis de compétition commerciaux et les skis Super Carving.
Dans le dernier exemple, les répétitions du point étroit se prolongent jusqu'à 20 centimètres.
À moins que le skieur ne fasse un effort remarquable pour tourner (nous parlons toujours, d'un comportement géométrique), le ski suivra droit.
Les skieurs avec une technique médiocre et une préparation physique réduite, peuvent bouger facilement. Pour une géométrie de ce type, il est indifférent que le skieur n'ait jamais la position centrée ; cela permet une grande marge d'erreur et n'importe qui peut skier avec cette géométrie.
Dans ce cas, le cylindre s'est converti en tube carré avec les sommets arrondis. On peut presque se reposer sur lui, mais, au contraire, il faut travailler chaque virage pour que le ski l'exécute.
Le tronçon droit de 20 centimètres, par addition, permet une prise rapide et effective des carres dans les situations où les utilisateurs veulent freiner. Les skis Easy carving et ceux de Freeride et Freestyle, sont les destinataires habituels de ce type de ligne de cotes.
En résumé :
Dans les dernières années il a été beaucoup écrit au sujet de la géométrie des skis, surtout, en ce qui concerne le rayon de courbe. Un concept qui n'existait pas il y a dix ans : le fameux "je veux des skis de 12 mètres de rayon de courbe", ce qui est devenu une donnée qui semble être importante.
Le rayon de courbe d'un ski, est une des données qui définissent le comportement d´un ski sur la neige. Nous verrons comment la géométrie du ski est extrêmement importante dans le comportement sur la neige sans arriver à être un facteur décisif. Avec l'analyse des formes du ski nous pouvons arriver à discerner le comportement que les skis auront sur la neige.
La géométrie du ski est définie par les dimensions suivantes :
Ae - Largeur de la spatule
C’est la largeur maximale de la zone du devant du ski. Elle peut ne pas coïncider avec le point de contact avec la neige.
Ap - Largeur du patin
C’est la largeur du point le plus étroit du ski. Elle a l'habitue de se situer au-dessous de la botte.
Ac - Largeur de la queue
C’est la largeur maximale de la partie postérieure du ski.
PLC - Profondeur de la ligne de cotes
Si on joint les deux points les plus larges du ski (spatule et queue) avec une ligne droite, on peut déterminer la profondeur latérale de la ligne de cotes (P). C'est la distance en millimètres de cette ligne par rapport au point le plus étroit du ski trouvé dans le patin.
C’est la distance qui existe entre les deux points les plus larges du ski dans la spatule et la queue. On pourrait aussi la définir comme la distance entre les deux extrémités de l'arc intérieur de la ligne de cotes.
Zr- Zone répétitive
Ld - Longueur en développement
C’est la mesure de la pointe de la spatule jusqu’à la queue, en prenant la longueur de la semelle. C'est la manière de mesurer la longueur des skis définie dans le règlement F.I.S. pour établir la longueur minimale des skis dans les spécialités distinctes.
Lp - Longueur projetée
C’est la distance projetée sur un plan, de la pointe de la spatule à la queue.
Lc - Longueur de contact
C’est la mesure entre les deux points extrêmes de contact avec la neige, le skieur étant placé sur le ski.
Pa - Hauteur du patin
Ep - Profil de la spatule
Ea - Hauteur de la spatule
A-C - Angle de convergence
A-D - Angle de divergence
GÉOMÉTRIE DU SKI
En plus des dimensions citées au début, il y a d'autres composantes de même importance qui entrent dans la géométrie d'un ski :
- L'angle de convergence est la tangente définie par la perpendiculaire du point le plus large de la spatule et le carre du ski dans la spatule. En fonction de l'angle, il sert à conduire l'entrée dans le virage et à obtenir le contrôle maximal, c'est la phase d'entrée du tour. Le plus accentué est l'angle de convergence, plus rapide sera l'entrée du ski dans le virage.
- L'angle de divergence est généré dans la queue du ski et permet au ski de rester dans la ligne du virage correcte avec un dérapage minimal. Il est défini par la perpendiculaire du point le plus large de la queue et le carre du ski dans la queue. Plus accentué est l'angle de divergence, plus lent sera le ski, puisqu'il aura tendance à tourner "in perpetuum" (pour toujours).Les fabricants de ski sont arrivés à développer des prototypes de skis de descente avec la queue plus large que la spatule et ils ont été écartés puisque c'était toujours des skis lents à cause de la dureté de la queue, un plus grand volume de matériel, une plus grande rigidité et par conséquent, une plus grande difficulté à les bouger à la sortie du virage.
Les paramètres mécaniques sont les responsables du comportement du ski comme bloc unique, formé par les divers éléments qui le composent. Le ski "dur" ou "mou", rigide ou flexible, avec beaucoup ou peu de réactions est défini par les éléments qui le composent et la manière dans ils ont été assemblés. C'est pour cela qu'il faut tenir compte de tous ces facteurs, puisque le comportement du ski sur la neige dépend, fondamentalement, de ces paramètres.
Pour définir le paramètre de la flexibilité, nous devons faire attention à deux valeurs qui sont intimement liées : la réponse élastique et la distribution de la pression sur le ski ou la rigidité dans une torsion et la rigidité latérale..
- La flexion du ski est le comportement de celui-ci au moment où nous chargeons un poids sur lui. La facilité avec laquelle il cède et sa flexion peut nous donner une idée, assez approximative, de la facilité du ski pour entrer dans les virages.
Nous pouvons les trouver très mous dans une flexion, dans la zone de devant, assez durs dans la queue, durs en soi-même, doux dans toute la longueur, de dureté progressive...etc, selon que nous nous déplaçons de la spatule vers la queue.
Actuellement, la tendance des fabricants est de dessiner des skis mous dans une flexion pour des neiges dures et vice versa..
- La réponse élastique d'un ski est sa capacité à revenir à sa position naturelle après avoir subi la pression maximale sur le patin de la part du skieur..
- La distribution de la pression du skieur sur le ski va nous définir les paramètres du comportement du ski lorsque l'on exerce une pression sur celui-ci..
- La rigidité dans une torsion se comprend par la résistance de la spatule et de la queue aux déformations de la torsion pendant les virages, où le rôle de l'appui des carres est très important.
La croyance qu´un ski "dur" à la flexion perpendiculaire possède un bon comportement sur des neiges dures ou de la glace n'est pas totalement vraie :
Le facteur déterminant pour obtenir un ski avec un comportement excellent sur la glace, est la combinaison d'une bonne rigidité latérale avec la résistance à la torsion appropriée à cette rigidité..
- La rigidité latérale est la capacité du ski à se déformer latéralement, durant l'exécution d'un virage, à cause de la pression exercée par le skieur sur le ski dans une torsion.
Cette déformation est très pernicieuse quant au résultat du virage, puisqu'il peut remarquablement faire diminuer le rendement du ski et provoquer l´instabilité du skieur.
Tableau qui résume l´évaluation des paramètres mécaniques de ski :
Sur le profil latéral du ski, de l'extrémité de la spatule à la queue, on trouve la ligne de
cotes du ski.
Le profil intérieur de la ligne de cotes est un arc circonscrit à un cercle, et consiste à
déterminer le rayon de courbe d'un ski.
Jusqu'à il y a peu d'années, le concept général de la ligne de cotes était très clair et était
d'une simplicité totale :
Dans la spatule, le ski a une largeur déterminée, celle-ci se réduit progressivement jusqu'à arriver au patin, après elle recommence à s'élargir jusqu'à la queue.
Il y a 15 ans, avec l'arrivée des premiers skis carving, plus de largeurs a été donné aux spatules et aux queues, et la zone du patin a été réduite, en obtenant une ligne de cotes beaucoup plus accentuée. Dans les skis commerciaux de nos jours, nous trouvons que toutes les mesures disposent des mêmes lignes de cotes.
Nous pouvons vérifier quel type de géométrie a un ski en affrontant les deux skis d'une paire capitulés, ou bien, en posant la spatule contre la queue. Nous contrôlerons les profils des carres dans toutes leurs longueurs. S'ils coïncident, nous aurons un ski avec une ligne de cotes parabolique (ou d'arc de cercle). Si la queue reste au-dessous de la spatule, il s'agit d'une ligne de cotes elliptique.Les skis avec une ligne de cotes elliptique ou cycloïdale, s'adaptent à une infinité de courbes, en fonction de la pression qui est exercée.
Une ellipse est la courbe fermée qui résulte après avoir coupé la surface d'un cône par un plan oblique à l'axe de symétrie.
Illustration du rayon de courbe